Le Samedi Saint et le Silence de Marie
Reçu
L'Église a la coutume de consacrer le jour du sabbat à la dévotion à Notre-Dame. La raison de cette dévotion est que la Vierge Marie était la seule personne qui est restée ferme dans sa foi, attendant la résurrection. Ce Samedi Saint fut le jour où Notre-Dame resta seule en prière, sans la présence physique de Jésus à ses côtés, et pour cette raison, ce jour fut considéré comme le samedi de la solitude, du désert, de la mort et du deuil. C'était le jour où la Sainte Vierge Marie pleurait et souffrait de l'absence de son Fils. Le Samedi Saint, seule Notre-Dame, sur toute la Terre, personnifiait l'Église catholique, car, comme nous le racontent les Évangiles, après la mort du Christ, les Apôtres, les Disciples et les Saintes Femmes vacillèrent dans leur foi, oublièrent les promesses du Christ et s'enfermèrent dans leurs maisons par crainte des persécutions. Ce Samedi Saint, ou plutôt depuis le Vendredi Saint, Notre-Dame n’a douté à aucun moment de la fermeté de sa foi. Il demeurait ferme dans la certitude que, étant Dieu, le Christ ressusciterait le dimanche, annonçant une nouvelle aube. La Vierge Marie continua à méditer, dans le silence et l'abandon, attendant que les premiers rayons de la résurrection du Seigneur se lèvent.
P. Gianfranco
PAROLES DU SAINT PAPE
Reçu
Et, enfin, le Samedi saint est le jour du silence de Dieu. Ce doit être un jour de silence, et nous devons tout faire afin que ce soit pour nous précisément une journée de silence, comme elle l’a été en ce temps : le jour du silence de Dieu. Jésus déposé au sépulcre partage avec toute l’humanité le drame de la mort. C’est un silence qui parle et qui exprime l’amour comme solidarité avec les abandonnés de toujours, que le Fils de Dieu approche en comblant le vide que seule la miséricorde infinie de Dieu le Père peut remplir. Dieu se tait, mais par amour. En ce jour, l’amour — cet amour silencieux — devient attente de la vie dans la résurrection. Pensons, le Samedi saint: cela nous fera du bien de penser au silence de la Vierge, « la Croyante », qui attendait en silence la Résurrection. La Vierge devra être l’icône, pour nous, de ce Samedi saint. Penser beaucoup à la façon dont la Vierge a vécu ce Samedi saint ; dans l’attente. C’est l’amour qui ne doute pas, mais qui espère dans la parole du Seigneur, afin qu’elle se manifeste et resplendisse le jour de Pâques. (Audience générale, 23 mars 2016)